Plan CancerDe nouveaux défis

L'évolution de l'incidence et des traitements de la maladie fait du cancer l'un des principaux défis en matière de santé publique. A l'échelle nationale, cette prise de conscience a mené à l'élaboration d'un Plan cancer présenté en 2008 par la ministre Laurette Onkelinx : un projet ambitieux et de longue haleine, mais qui est réellement une priorité majeure de santé publique dans notre pays.

A l’échelle de notre hôpital, cette prise de conscience a débouché sur une réflexion approfondie pour nous adapter à ces nouvelles réalités. Comment améliorer encore la qualité des soins oncologiques que nous prodiguons à nos patients ? Comment favoriser le développement des nouveaux médicaments et des technologies innovantes ? Comment assurer un recrutement suffisant d’infirmières et de médecins intéressés par l’oncologie ?

Les réponses du plan cancer

Avec une trentaine de mesures élaborées en concertation avec les acteurs de terrain, le Plan cancer belge prévu initialement pour la période 2008-2010 et poursuivi depuis, a pour ambition de lutter sur tous les fronts contre la maladie, et ce dans le cadre d'un budget pluriannuel de 380 millions d'euros dédié à la lutte contre le cancer, à la prise en charge médicale, à la recherche et à l'amélioration de la qualité de vie des patients cancéreux.

Ses mesures sont réparties selon trois axes :

  • la prévention et le dépistage, avec des mesures comme le remboursement des consultations d’aide au sevrage tabagique ou celui de certains tests génétiques de prédisposition au cancer ;

  • les soins, les traitements et le soutien aux patients, avec notamment la reconnaissance du titre d'infirmière en oncologie, la revalorisation de la concertation oncologique multidisciplinaire, le soutien à des projets-pilotes d’oncogériatrie clinique ;

  • le soutien à la recherche, enfin, par la création d’une biothèque ou encore par le financement de la recherche translationnelle.

La majorité des mesures du Plan cancer sont des mesures structurelles, ce qui signifie qu'une fois entrées en vigueur, elles continuent à être financées d'année en année. On peut citer par exemple le financement de diététiciens, infirmiers et psychologues dans le cadre des programmes de soins oncologiques.

En parallèle à ces mesures, des projets spécifiques sont également initiés dans le cadre du Plan cancer :

2008

Lancement d'actions relatives au soutien psychosocial aux patients atteints d'un cancer et à leurs proches, actions relatives au soutien à l'oncogériatrie clinique et à la recherche translationnelle en oncologie.

2012

En janvier 2012, des appels à projets ont été lancés pour la poursuite des actions initiées en 2008. Ainsi, plus d'une centaine de projets ont été sélectionnés et ont été lancés le 1er juillet 2012 pour une période de trois ans. Une équipe scientifique a également été sélectionnée pour assurer l'évaluation des projets de 2009-2011, ainsi que pour assurer l'accompagnement et le suivi des projets 2012-2015.

Et au CHU de Liège ?

Bon nombre des mesures initiées en mars 2008 sont évidemment d’application au CHU de Liège. Parmi celles-ci on peut citer les suivantes :

Soutien infirmier et psychosocial

Le financement d’une équipe multidisciplinaire chargée d’offrir aux patients un soutien infirmier et psychosocial, au prorata du nombre de nouveaux patients pris en charge dans le cadre des concertations oncologiques multidisciplinaires. Au CHU de Liège, ce financement concerne une vingtaine d’équivalents temps plein, psychologues, infirmières et assistants sociaux.

Engagement de diététiciens

Depuis janvier 2011, afin d'améliorer la prise en charge nutritionnelle des personnes atteintes d'un cancer, le CHU bénéficie également d'un financement pour l'engagement de diététiciens, au prorata du nombre de nouveaux patients pris en charge dans le cadre des concertations oncologiques multidisciplinaires.

Engagement de data managers

Depuis juillet 2008, le CHU bénéficie d'un financement pour l'engagement de data managers chargés du suivi administratif des consultations oncologiques multidisciplinaires, de l'enregistrement des données pour le Registre du cancer et de l'évaluation du suivi des recommandations du manuel d'oncologie du programme de soins. Ce financement est calculé au prorata du nombre de nouveaux patients pris en charge dans le cadre des concertations oncologiques multidisciplinaires.

La biothèque universitaire de Liège s'étoffe

Grâce au financement structurel accordé par le Plan cancer, la biothèque universitaire de Liège  s’étoffe jour après jour. Plus de 4000 échantillons de tissus humains sont déjà répertoriés dans sa base de données, à la disposition des chercheurs. Conformément aux récentes dispositions légales, le matériel résiduel issu des biopsies, frottis et ablations de tumeurs peut en effet être utilisé à des fins scientifiques, pour autant que le patient ne s’y oppose pas.

Financement structurel pour le LTCG

Le laboratoire de thérapie cellulaire et génique , structure performante où sont préparés les greffons de cellules souches hématopoïétiques, bénéficie pour la première fois d’un financement structurel.

Système de Gestion de la Qualité en radiothérapie

La radiothérapie  et l'imagerie médicale en oncologie (département de physique médicale) bénéficient d'un soutien pour l'organisation d'un Système de Gestion de la Qualité en radiothérapie. Suite à la mise en place de la démarche d'amélioration continue de la Qualité et du déploiement du Système de Gestion de la Qualité, le service de Radiothérapie a été doublement lauréat au Mouvement Wallon de la Qualité : Premier prix pour son « Implication dans l'excellence » et premier prix pour « l'Approche de la qualité la plus originale ».

Soutien pour la recherche translationnelle

A l’intersection de la recherche fondamentale et de la recherche clinique, la recherche translationnelle est soutenue de deux manières. La première consiste en un financement structurel de la coordination de la recherche translationnelle. Une cellule de trois personnes a vu le jour dans ce cadre, sous la responsabilité du Pr Yves Beguin, chef du service d’ Hématologie clinique . Ses missions comprennent une aide scientifique et administrative à la préparation et à la défense de projets de recherche, la coordination de la collecte et du stockage des échantillons, etc. Le second axe de soutien à la recherche translationnelle concerne des projets de recherche spécifiques.

Financement pour la recherche en oncogériatrie

Le CHU de Liège bénéficie également d'un financement pour sa recherche menée dans le domaine de l'oncogériatrie. Ce soutien vise à permettre le développement de recommandations et, si possible de directives cliniques pour le dépistage, le diagnostic, le traitement et le suivi des personnes âgées présentant un cancer.

Projets spécifiques

Pour en savoir plus

Si vous souhaitez en savoir plus sur le Plan cancer, nous vous invitons à consulter le site internet du service public fédéral SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT.

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