Cystoscopie

Cet examen, également appelé endoscopie vésicale, consiste à introduire une caméra par les voies naturelles. La caméra va permettre de visualiser la muqueuse urétrale (de l'urètre) puis la muqueuse vésicale (de la vessie) et enfin les méats urétéraux (entrée des uretères en provenance respectivement du rein gauche et du rein droit).

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Cet examen permet :

  • de déterminer l'origine de saignements visibles à l'oeil nu au niveau de l'urine du patient (hématurie).

  • de déterminer l'origine de besoins urgents décrits par le patient.

  • de déterminer la cause d'un phénomène irritatif survenant au niveau de la vessie.

  • de visualiser un saignement d'origine rénale.

  • de diagnostiquer des polypes et tumeurs au niveau de l'appareil urinaire.

  • d'établir le diagnostic d'une cystite hémorragique (infection de la vessie), d'une lithiase, d'une plaie due à une sonde vésicale, d'une cystite radique (pouvant survenir après un traitement par radiothérapie).

Contre-indications

  • En cas de cystite (infection au niveau de la vessie), le médecin peut décider de postposer l'examen afin que l'infection puisse être traitée au préalable.

  • L'examen sera également postposé si le saignement rend les urines trop rouges, ce qui empêche une bonne visualisation de la muqueuse vésicale.

Préparation

  • Si une analyse d'urine doit être réalisée à la demande du médecin (notamment pour une recherche de cellules cancéreuses dans l'urine), le patient devra veiller à se présenter avec la vessie remplie.

  • Avant le début de l'examen, le patient sera invité à uriner afin que son urine soit analysée (recherche de cellules cancéreuses et vérification de l'absence d'infection).

  • Le jour de son examen, le patient apportera les documents suivants : sa carte SIS et sa carte d'identité (pour l'inscription), les lettres ou résultats d'autres examens que le patient a en sa possession, tout autre document jugé utile par le patient.

Déroulement

  • Cet examen dure en général entre 3 et 5 minutes maximum.

  • Le médecin désinfecte l'entrée de l'urètre (canal urinaire) à l'aide d'un tampon imbibé d'un antiseptique.

  • Il applique ensuite un gel anesthésiant dans le canal urinaire. A ce moment, le patient ressentira une sensation normale d'échauffement au niveau du canal urinaire. Cette sensation est due à l'application de l'anesthésique.

  • Le médecin introduit délicatement l'endoscope au niveau du canal urinaire (urètre).

  • Une fois que la tête de l'endoscope se trouve dans la vessie, le médecin procède à un remplissage de celle-ci avec de l'eau stérile. Cela permet de déplisser la vessie, et donc d'observer l'ensemble de sa muqueuse.

  • Dès que toutes les observations nécessaires sont faites, le médecin retire délicatement l'endoscope.

  • Une fois l'examen terminé, le patient est invité à aller uriner afin de vider sa vessie du liquide de remplissage.

A savoir

  • Cet examen n'est pas douloureux si le patient est détendu. En effet, le fait d'être détendu permet l'introduction quasi indolore de l'endoscope.

  • En général, le médecin donne ses observations directement au patient. Celui-ci pourra d'ailleurs observer les images obtenues sur un moniteur TV.

  • Un rapport de consultation est envoyé endéans les 48 heures au médecin référent (médecin qui a demandé l'examen).

  • Le fait de boire beaucoup d'eau après l'examen permet au patient d'uriner souvent, ce qui aura pour conséquence de diminuer la sensation de gêne ressentie au niveau de l'urètre.

Inconvénients

  • Après l'examen, le patient peut avoir la sensation de devoir uriner souvent. Cette sensation peut durer au maximum pendant 24h.

  • Après l'examen, il est possible que le patient ressente une sensation désagréable de picotement au niveau du canal urinaire. Cette sensation normale est due à l'irritation causée par le passage de l'endoscope.

  • Après l'examen, il est possible que le patient présente du sang dans les urines pour une courte période.

Complications

Malgré toutes les précautions prises notamment en matière de désinfection du matériel, il est possible que le patient développe une prostatite (infection au niveau de la prostate) et/ou une cystite (infection de la vessie).

 

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