La tomographie à émission de positons

La tomographie à émission de positons, ou PET, est probablement la technique d'imagerie qui a l'impact le plus important sur la prise en charge des patients oncologiques, car elle permet de visualiser l'activité métabolique des tumeurs.

Tomographie à émission de positons 

La tomographie à émission de positons étudie quantitativement et en trois dimensions la distribution dans le corps humain d'un traceur biologique couplé à un atome radioactif. Le traceur le plus utilisé est un sucre sur lequel est greffé un atome de fluor 18 pour former le 18F-fluorodéoxyglucose, ou 18F-FDG. Cet analogue du glucose est incorporé dans les cellules au prorata de leur utilisation du glucose sanguin.

Très sensible, le PET détecte de manière précoce la présence d'anomalies métaboliques, avant que les changements anatomiques ne soient visibles par les autres techniques d'imagerie.

Depuis que le PET/CT a remplacé le PET-scan, un scanner à rayons X est réalisé dans la foulée sur la même machine, le patient conservant la même position. Les images fonctionnelles fournies par le PET et les images morphologiques fournies par la tomodensitométrie se superposent pour permettre un diagnostic plus spécifique, avec un repérage anatomique précis des zones à forte activité métabolique.

Partant du principe que les cellules cancéreuses consomment plus de glucose que les autres en raison d'un métabolisme activé, le PET/CT est de plus en plus utilisé pour la mise au point et le suivi de nombreux patients oncologiques.

Une vision pionnière

En 1994, le CHU de Liège est l'un des premiers en Europe à investir dans un PET-scan clinique. Ce sont essentiellement les patients oncologiques qui bénéficient des applications cliniques de la tomographie à émission de positons. Nucléaristes et cliniciens participent à la validation des protocoles et au développement des indications de cette technologie pionnière.

Le succès est au rendez-vous. L'impact croissant du PET-scan sur la prise en charge des malades justifie la mise en service, au début de l'année 2000, d'un deuxième appareil. Ce dernier est exploité en association avec six autres hôpitaux wallons.

En 2004, le PET-scan laisse place au PET/CT. La technologie a bien évolué : la même machine associe désormais exploration fonctionnelle et imagerie morphologique, ce qui permet un repérage anatomique précis des anomalies métaboliques détectées.

Dès 2007, une nouvelle machine, deux fois plus rapide (10 à 15 minutes pour un examen du corps entier), moins gourmande en radiotraceur et offrant une plus grande qualité d'image, est acquise par l'hôpital universitaire. Cet investissement est justifié par l'importance des recherches cliniques menées dans le domaine de l'oncologie, mais également dans celui des maladies inflammatoires chroniques.

En 2010, le service de  Médecine nucléaire   opte pour un nouveau modèle spécialement adapté aux besoins de la radiothérapie. Des accessoires de contention et des lasers mobiles permettent de réaliser l'examen en plaçant le patient dans la position précise qui sera utilisée au moment de l'irradiation.

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