Infirmière de liaison et HAD (hospitalisation à domicile)

Le rôle primordial de l’infirmier de liaison dans l’accompagnement du patient et dans l’hospitalisation à domicile

Véronica Greco
Infirmière en cheffe des infirmières de liaison et HAD (hospitalisation à domicile)
« L’infirmier de liaison est vraiment présent du début à la fin de la maladie ou du traitement. Avec l’ICAB, son travail va encore être amélioré dans son fonctionnement et son rôle prend d’autant plus d’importance. »

Les infirmiers de liaison se situent au centre des soins oncologiques et apportent au patient un suivi essentiel dès les premières minutes de l’annonce d’un diagnostic. Veronica Greco, infirmière en cheffe des infirmières de liaison du HAD, hôpital à domicile, le rappelle : « Le patient est pris en charge par les infirmiers de liaison dès qu’il reçoit le diagnostic du médecin. L’infirmier a un rôle très important. Il pourra réexpliquer la maladie au patient et lui apporter des compléments d’informations concernant le traitement qu'il va avoir et comment la situation va se dérouler tout au long de son parcours de soins : combien de fois il viendra à l’hôpital de jour, quand il verra le médecin... »

Lors du premier contact avec le patient, l’infirmier de liaison va pouvoir filtrer les demandes et besoins du patient et ainsi faire le nécessaire pour mettre déjà en place le passage de certains autres intervenants, notamment comme d’autres soins de support comme le service social, le service diététique, le service psychologique, l’esthéticienne sociale, le tabacologue, etc. Ces besoins peuvent évoluer et changer tout au long du parcours de soins du patient.

« Il est vraiment présente du début à la fin de la maladie ou du traitement. Avec l’ICAB, son travail va encore être amélioré dans son fonctionnement et son rôle prend d’autant plus d’importance. L’infirmier de liaison aura un box de consultation proche de la discipline médicale où il sera rattaché : ce qui va d’autant plus privilégier la communication et la collaboration entre les différents médecins présents et l’infirmier de liaison. La rencontre avec le patient sera d’autant plus accessible vu qu’il aura un espace pour l’accueillir. Il pourra soit le voir en intérieur lors des consultations ou à l’hôpital de jour durant son traitement. Actuellement, nous manquions parfois de place et de bureaux, ainsi, pour le patient, cette nouvelle organisation à l’ICAB représente une belle plume-value car tout à été pensé pour qu’il ait le maximum de service et supporte dans un même endroit. Cela ne peut qu’enrichir les consultations et donc les interactions entre les différents intervenants.

L’infirmier continuera à prendre les rendez-vous pour les examens urgents. Les rendez-vous de suivi ou complémentaires pourront directement être pris au guichet. 

Concrètement, lorsque le patient quitte la consultation du médecin, celui-ci peut l’orienter vers l’infirmier de liaison avec une check-list pour soutenir les demandes du patient. Ensuite l’infirmier de liaison traitera les différentes demandes. Lorsque l’infirmier de liaison n’est pas présent dans un box de consultation, il peut être joignable par téléphone et se déplacer en cas de besoin. S’il n’est pas là pour raison de congés ou maladie, chaque secteur dispose d’un back up, ce qui permet d’avoir un minimum de permanence dans chaque secteur et de pouvoir gérer les situations urgentes. Cela a vraiment été pensé de sorte à pouvoir continuer d’offrir une prise en charge de qualité auprès du patient, cela est l’une de nos priorités. Le patient est au centre de tout.


Par ailleurs, le rôle de Véronica Greco va au-delà de celui de cheffe des d’infirmière de liaison : « Je suis aussi infirmière en cheffe des infirmières de liaison mais également cheffe infirmière de l’hôpital à domicile HAD ».

 

L’hôpital à domicile offre une possibilité de traitement à domicile pour les patients onco-hemato, dans le cadre d’administration de chimiothérapies sous-cutanée ou intraveineuse à domicile par une équipe d’infirmières expérimentées dans le secteur de l’oncologie. Ceci permet au patient de ne pas se déplacer tous les jours à l’hôpital de jour oncologique lorsqu’il doit avoir des injections de chimiothérapie durant 7 jours d’affilé par exemple, ou limiter le trajet pour des patients qui présentent des difficultés à venir jusqu’à l’hôpital.

 

Nous avons aussi un pôle infectio pour les patients qui ont besoin d’une antibiothérapie longue durée mais qui pourraient la faire au domicile (tout en respectant les différents critères d’inclusion). Pour ce faire il est nécessaire de mettre un cathéter central au patient car l’administration du traitement se fera par là. L’infirmière de coordination HAD s’assurent que le patient entre dans les critères d’inclusions, ensuite elle cherche une structure de soins externe qui acceptera de prendre en charge le patient pour son antibiothérapie qui sera sous pompe ou non en fonction de la prescription médicale. Elle s’assure également de préparer les colis avec le matériel et antibiotiques qu’il y aura besoin pour 1 semaine et renouvelle le colis chaque semaine lorsque le patient revient en consultation auprès de l’infectiologue.

 

L’HAD est un magnifique système de santé qui n’est pas seulement confortable pour le patient, mais qui permet réellement un turn-over de patients au sein de l’hôpital, ce qui réduit la durée d’hospitalisation. « Mon travail ne se voit pas réellement, je ne suis pas sur le devant de la scène, mais je veille à faire tout mon possible pour un meilleur fonctionnement, palier aux problèmes, trouver des solutions, apporter mon aide et mon soutient à mes 2 équipes. Être à leur écoute Et accorder de l’importance au bien être au travail. En effet, Des agents contents ne pourront faire qu’un travail de qualité et donc auront un impact positif sur le patient ».

Bas de page

Liens utiles