Christine GENNIGENS
Oncologue médicale, cheffe de clinique au CHU

« L’ICAB va encore intensifier les collaborations. »

Le nouveau bâtiment de l’ICAB va améliorer incontestablement la prise en charge des patientes comme l’explique le Pr Christine Gennigens, oncologue médicale, cheffe de clinique au CHU : « Actuellement, nous avons déjà la chance de travailler de manière intégrée et multidisciplinaire pour avoir une prise en charge optimale des patientes atteintes de cancers gynécologiques pelviens. L’ICAB va encore intensifier ces collaborations, surtout que nous allons avoir la chance d’avoir la présence à temps plein des gynéco-oncologues dans ce bâtiment; ils étaient jusqu’à présent essentiellement sur le site de ND Bruyères. »

Son domaine d’expertise concerne les tumeurs gynécologiques : cancer de l’ovaire, de l'endomètre, le cancer du col de l’utérus...Parmi ses autres domaines d’expertise, elle s’occupe des sarcomes des tissus mous ou osseux et des tumeurs rénales et testiculaires. « Pour le cancer de l’ovaire, je m’occupe des traitements médicaux des patientes en collaboration avec mes collègues gynéco-oncologues qui vont se concentrer plus sur les traitements chirurgicaux. Je vais donc administrer les traitements dits « systémiques ». Pour le cancer de l’ovaire, cela concerne essentiellement des traitements de chimiothérapie auxquels viennent s’ajouter des traitements personnalisés en fonction notamment du stade de la maladie, des caractéristiques moléculaires du tissu tumoral et de prédispositions génétiques de certaines patientes. Nous complétons donc la chimiothérapie par des traitements dits « ciblés » qui vont soit viser la vascularisation tumorale (ou angiogenèse), soit les mécanismes de réparation de l’ADN»

À ce niveau, le travail d’équipe est une fois de plus essentiel: ces dernières approches personnalisées seraient impossibles sans la collaboration avec nos collègues anatomopathologistes et généticiens… Nos confrères radiologues et nucléaristes complètent cette multidisciplinarité : n’oublions pas les radiothérapeutes dont l’expertise est essentielle dans les autres cancers gynécologiques...Lors de nos réunions dites de COM ( Concertation Oncologique Multidisciplinaire) hebdomadaires, nous discutons tous ensemble de chaque nouveau cas, mais aussi des patientes qui rechutent voire des cas référés pour des « seconds avis »

Selon les situations cliniques, les patientes pourront dans l’ICAB, le même jour, avoir plusieurs examens, rencontrer ces différents médecins spécialistes parfois même dans le même bureau (consultations dites «  mixtes »), rencontrer l’infirmière de liaison,  la psychologue, l’équipe de diététique…un gain de temps et d’efficacité non négligeable pour les patientes…